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CHAPITRE XIV.

positions de flanc.


Loin de croire que ce soit là un sujet qui demande une étude spéciale, nous estimons l’avoir implicitement traité dans le chapitre précédent. Cependant, en raison de l’importance que l’on accorde dans le monde militaire aux positions de flanc, nous nous décidons à leur consacrer le présent chapitre.

Toute position sur laquelle on doit se maintenir lorsque l’ennemi l’aura dépassée est une position de flanc, par la raison qu’à partir de ce moment elle n’aura plus d’action que sur les flancs stratégiques de l’attaque. Or, comme l’ennemi peut être incité à négliger une position forte précisément parce que cette position est inattaquable, toute position forte est en même temps une position de flanc. Il importe peu, dans ce cas, que le front de la position soit parallèle comme à Colberg ou perpendiculaire comme à Bunzelwitz et à Drissa au flanc stratégique de l’attaque, puisqu’il s’agit alors d’une position forte qui, comme telle, doit faire face de tous côtés.

Mais dès qu’il s’agit d’une position non forte, c’est-à-dire qui n’est pas inattaquable, il ne se présente qu’un seul cas où l’on puisse judicieusement vouloir s’y main-