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de la stratégie en général.

l’une et l’autre forment ensemble, que de la disposition des routes et de la nature de la contrée qu’elles traversent.

Ce serait, par contre, la plus malheureuse idée que de discuter la stratégie d’après ces éléments ainsi séparés. Pour la plupart, ils ne marchent pas seuls, en effet, dans les actes isolés de la guerre, mais se lient les uns aux autres. On se perdrait indubitablement ainsi dans la plus stérile analyse, sans parvenir à établir, sur ces bases abstraites, des règles applicables à la réalité. Que le ciel préserve tout théoricien d’un pareil point de départ ! Quant à nous, nous en tenant à la généralité des phénomènes réels, nous ne pousserons notre analyse qu’aussi loin qu’il le faudra faire pour être compréhensible. Les idées que nous énoncerons ne sont pas le résultat d’études spéculatives ; elles ne nous ont été inspirées que par l’expérience et l’examen des faits réels de la guerre.