Ces choses que Vous avez faites, Vous estimez qu’elles ne sont pas à Vous, tant que nous ne sommes pas là pour les donner à Votre Fils !
Et tout de même ce serait difficile à nous de les lâcher, si Vous n’aviez en nous ce cœur de chair qui est Votre complice.
Le pain et le vin, nous savons ce que cela veut dire !
Ce n’est pas pour rien que Vous avez créé l’homme capable de mourir !
Il y a une voix en lui comme la mort et cela qui en lui tressaille et qui parle plus haut que l’avarice et le plaisir :
C’est l’idée qu’on a besoin de lui, et qu’on le veut, et qu’il y a donc quelque chose à faire de lui, et il y a quelqu’un qui est capable de lui demander son être !
Ça, il n’y a pas un fils de la femme qui ne le comprenne, et c’est beau, et c’est cela même sans doute jadis qui l’a obligé à naître !
Celui qui se croît maître de lui-même c’est qu’il n’a jamais entendu l’appel terrible de la Patrie !
Tous ces gens qui Vous refusent la foi, Seigneur, si Vous essayiez de leur demander la vie ?
Bien que, notre volonté étant courte, et notre intelligence petite,
Ne me laissez pas d’issue, et si c’est vrai que Vous avez de moi urgence, prenez-moi vite !
— Mais est-ce vraiment un sacrifice ? est-ce là ce que Vous appelez Votre exigence. Seigneur ?
Et si vraiment Vous êtes mon ennemi, quelle est cette mortelle douceur ?
Ainsi la femme qui croit avoir un grief contre celui qu’elle aime sans le savoir,