Page:Claude Boyer - Porus ou la Générosité d’Alexandre, 1648.djvu/64

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE IV


Scène première.

PERDICCAS, ORAXÈNE.
PERDICCAS.

Encore pour quelque temps vous serez prisonnières ;
Ce n’est pas que le Ciel n’ait reçu vos prières ;
Mais au point qu’Alexandre allait tour accorder,
Les vôtres ont cessé de lui plus demander.
Rompant tous les traités d’assez mauvaise grâce,
Ils ont d’abord passé de l’offre à la menace ;
Mais par un changement si superbe et si prompt,
Qu’à peine le vainqueur s’est sauvé de l’affront.
Par son Ambassadeur Porus a fait entendre
Que son bras peut forcer les prisons d’Alexandre ;
Que c’est par ce moyen qu’il vous veut secourir,
Et qu’il prétend par là vous ravoir ou périr.