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gner combien je vous honore, je n’ai pas beaucoup examiné s’il était digne de vous être offert : l’impatience que j’avais de vous rendre ce devoir, a arraché ce présent de mes mains pour le mettre dans les vôtres, sans en considérer la valeur : et je ne prétends pas surprendre votre jugement par l’illustre titre que je lui fais porter, qui semble vous promettre quelque chose de grand. Pour moi je le crois très médiocre, et peut-être au-dessous de l’approbation qu’il a reçue sur le Théâtre, si ce n’est qu’il fut assez heureux pour mériter la vôtre. S’il arrivait toutefois qu’il n’eût pas lheur de vous plaire, je me consolerais aisément de sa disgrâce, pourvu qu’il fût envers vous un témoignage de mes respects et de l’estime que je fais de votre mérite : je borne toute mon ambition à ce glorieux avantage ; sachant bien, MONSIEUR, que ces belles qualités qui vous ont acquis avec justice le véritable réputation de Gentilhomme très accompli ; que cette judicieuse conduite qui vous fait réussir dans