Page:Claude Boyer - Porus ou la Générosité d’Alexandre, 1648.djvu/10

Cette page n’a pas encore été corrigée

De mon dernier triomphe elle a rompu le cours ;
Et me coûte déjà la perte de deux jours :
Il est temps qu’en ces lieux j’achève ma conquête ;
Et que j’y fasse choir la dernière tempête.
Je ne puis qu’avec honte, ayant trop attendu,
Répondre à ma valeur du temps que j’ai perdu.
Puisque c’est aujourd’hui que doit finir la trêve,
Que Porus en profite avant qu’elle s’achève ;
Je vais donner bon ordre à ce dernier combat.
Et toi mets pour demain les troupes en état.


Scène II.

PERDICCAS, ORONTE.
PERDICCAS.

Que je combatte encor le père de Clairance !
Ah ! Mon amour s’oppose à cette obéissance ;
Et malgré ses rigueurs, et malgré mon devoir
Elle prend sur mon cour un absolu pouvoir,
Fidèle confident de ma secrète flamme
Que d’ennemis cruels tyrannisent mon âme !
Alexandre et Clairance y règnent à leur tour ;
Et quand je n’y voudrais recevoir que l’amour,