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LE ROI.

Pardonnez-moi grand Dieu cette aveugle douleur,
Qui du plus grand des biens se faisait un malheur.
J’adore cette main puissante et favorable,
Qui rend les maux heureux, et la honte adorable.

JUPITER.

Mais ce n’est pas assez pour venger ton honneur
Que les Dieux soient témoins d’une illustre aventure,
Je veux que tout le monde apprenne ton bonheur,
Venez ici venez, Renommée et Mercure.

Ces deux divinités paraissent.

Vois ces divinités fidèles à mes lois,
Tu les verras toujours fidèles à ta gloire,
Par cet éclat qui suit leur immortelle voix,
Consacrer à jamais ton nom et ta mémoire.

LE ROI.

Quels encens, quels présents offerts sur tes autels,
Payeront dignement ces honneurs immortels ?

LA REINE.

Ah grand Dieu pardonnez aux douleurs d’une mère
Un insolent murmure, un éclat téméraire ;
Je vous connaissais mal, et ne prévoyais pas
Les biens que Sémélé tire de son trépas.

JUPITER à la Renommée et à Mercure.

Vous, allez publier ce que j’ai fait pour elle ;
Allez vanter partout la gloire de son sort,
Mais avec tant d’éclat, que toute autre mortelle,
Porte envie aux honneurs d’une si belle mort.

Mercure et la Renommée s’envolent jusques au fond de la salle.
FIN.