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pièce est tracée sur grand papier à lettres bleuté, de couleur passée, et d’une écriture plus large qu’Hernani. La page du titre porte : « Commencé le 3 juin 1832, fini le 23 juin. » Il y a des actes, le premier et le cinquième, qui ont pris deux jours au poète, rien de plus. À la fin de la pièce, je trouve un dessin à l’encre : c’est une façon de sinistre personnage, à large bouche, les coudes sur les genoux, et de larges pieds chaussés de souliers à la poulaine. Victor Hugo a écrit au-dessous : le dernier bouffon songeant au dernier roi. Puis, dans le courant du manuscrit, des indications de mise en scène, la plantation des décors indiquée par des croquis, par exemple l’Hôtel de Cossé avec des murailles, de petits arbres, des arcades, la maison de Blanche, la rue, et, au dernier acte, la cloche du bac, dont Victor Hugo, toujours précis, indique la forme.

Tous ces manuscrits ont été envoyés à l’imprimerie. On a composé d’après eux les volumes. Des noms de compositeurs s’y retrouvent, tracés au crayon : Suidey, par exemple.

Victor Hugo écrit parfois — chose curieuse — sur le premier papier venu qui lui tombe sous la main : par exemple, Ernest Fouinet,