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pourquoi certain fils de fermier, Patrick Fitz-Whyte, « étudie les arts d’agrément avec Déborah, l’héritière des Cockermouth. » Non-seulement ce Patrick est un petit paysan, mais il est catholique, et lord Cockermouth a pour juron favori : « Ventre de papiste ! » Il ne badine pas avec ses convictions. La mère défend sa fille de son mieux, mais elle n’est pas bien persuadée non plus de l’innocence de Déborah. Que faire ? Elle interroge la jeune fille. « Déborah, mon enfant, êtes-vous une fille à commerce nocturne ? » Déborah rougit, se jette à genoux et demande grâce. Elle aime M. Patrick Fitz-Whyte (elle l’appelle monsieur) ; chaque nuit, elle sort par la poterne de la Tour de l’Est, elle va causer avec lui près du saule creux, mais causer, rien de plus. « Nos entretiens, dit-elle. n’ont jamais été qu’édifiants ! » D’ailleurs, elle promet de cesser toute relation avec ce Patrick et d’épouser l’homme que son père lui présentera.

Mais miss Déborah est de la religion d’Agnès. Le soir même, elle sort par la po-