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Sur la terre on est mal, sous la terre on est bien ;
Là, nul plaisir rongeur ; là, nulle amitié fausse…

… Ainsi, depuis longtemps, s’entrechoque et se taille
Cet infernal trio, — ces trois fiers spadassins :
lis ont pris, — les méchants, — pour leur champ de bataille

Mon pauvre cœur, meurtri sous leurs coups assassins,
Mon pauvre cœur navré, qui s’affaisse et se broie,
Douteur, religieux, fou, mondain, mécréant !
Quand finira la lutte, — et qui m’aura pour proie,
— Dieu le sait ! — du Désert, du Monde, ou du Néant ?

J’analyserai un peu longuement ce singulier roman de Madame Putiphar, précédé par une si éloquente préface.

Au début du livre, milord et milady Cockermouth sont accoudés à leur balcon, regardant le soleil couchant. Milady sème mal à propos son bel esprit, comme le lui reproche son mari ; elle compare les trois longues nuées éclatantes aux trois fasces d’or horizontales des Cockermouth, et le soleil au milieu du ciel bleu au besant d’or parmi le champ d’azur de l’eau. Milord laisse là cette conversation sentimentale. Il revient des Indes et demande sévèrement à sa femme