thargie de la muse a dû être écrite dans un de ces moments de doute traversé d’espoir où Borel, affaissé sous les ennuis de sa place, se demandait s’il ne pouvait encore lutter, et s’il lui fallait, athlète fatigué, reposer à jamais le ceste.
Sur ces entrefaites, Pétrus Borel se maria. Cet ennemi des bourgeois finissait bourgeoisement, simplement, heureusement, sa vie. Il eut un fils. Sur l’acte de naissance, je lis ceci : « Les formalités légales ont été remplies à l’occasion de la naissance d’Aldéran-André-Pétrus-Bénoni Borel d’Hauterive, fils de Joscph-Pétrus Borel et de Gabrielle Claye. » Il donnait bien la particule à son fils, mais il la refusait pour lui.
D’ailleurs son originalité passée ne s’était
pas amoindrie. On a trouvé dans des
papiers de famille cette singulière reconnaissance
faite sur papier timbré par l’incorrigible
Pétrus :
« Je, soussigné, reconnais posséder, par moitié et d’une façon indivise avec ma nièce