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— toutes choses qu’il aimait, — n’étaient pas logées aussi bien qu’il l’eût voulu dans la Revue pittoresque, il fonda, tout à côté, dans le bureau même, une annexe à l’usage des gens de goût, un refuge, comme il dit, ouvert aux écrivains d’art et de goût, il l’appela l’Âne d’or. Il le baptisa non plus du nom de journal, ou de revue, ou de magazine, l’Âne d’or devint un écrin littéraire, et pour parrains il lui donna « les Lucien, les Apulée, les Érasme, les Quevédo, les Boccace et les Saint-Evremond de notre âge. » Puis ce jacobin de Borel trouva moyen d’anoblir son nouveau recueil. Il avait sous la main, pour blasonner l’Âne d’or, deux d’Hozier tout trouvés, son frère d’abord, puis le comte F. de Grammont, qui avait déjà composé les armoiries et les devises des héros de Balzac. Grâce à eux, l’Âne d’or eut ses armes, ainsi lisibles :

D’azur à l’âne d’or passant ; l’écu sommé d’une couronne de feuilles de chardon et de perles alternées, et timbré d’un casque ailé posé de trois quarts, la visière ouverte, avec les lambrequins des émaux de l’écu ; pour cimier, une étoile d’ar-