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du soldat qui mit le commandant Lanes en droit de tenir ce langage : « Vous venez de signer une bonne œuvre qui nous fera du bien à tous. Voulez-vous faire mieux encore ? Restez avec nous dans cette armée que vous aimez et qui vous aime déjà. Vous vous êtes engagé pour la durée de la guerre. Eh bien, — vous le dites vous-même, — cette paix honteuse n’est qu’une trêve, la guerre n’est pas finie et votre engagement n’est pas rompu. Nous avons besoin que ceux qui ont été d’un bon exemple en temps de guerre soient de bon exemple en temps de paix. Je sais que je vous demande un gros sacrifice, mais vous le ferez. »

Et Déroulède le fit ! Et les six ans qu’il passa alors sous les drapeaux peuvent bien compter parmi les meilleurs et les mieux employés de sa vie. Il n’en parle qu’avec émotion. Il apprit là à estimer, à apprécier et à chérir cette noble armée française. Il comprit de quel esprit de sacrifice et d’abnégation, d’honneur et de dévouement, est faite, heure par heure, cette vie militaire qu’osent railler ceux qui l’ignorent et que savent seuls respecter et honorer ceux qui l’ont menée. C’est lui que je cite en traçant ces lignes. Ce fut pour le poète