pour s’excuser, mais quand le rideau n’est pas levé. » Et le souvenir de cette jolie causerie montre qu’il y a un orateur chez ce fin causeur. Très finement, le conférencier, ce jour-là, fit revivre la cour de Louis, et les rivalités de Louis XIV et de Lauzun, le grand roi se trouvant trompé lui-même par ceux qui trompaient Molière et laissant à l’auteur dramatique le soin de venger la majesté royale sur les marquis, en vengeant sa propre offense maritale. C’était peut-être un paradoxe, mais c’était piquant et nouveau. Halévy eut de très curieux aperçus à propos de Racine écrivant de Néron
qu’
Il excelle à conduire un char dans la carrière,
et appliquant le reproche à Louis XIV. Pourquoi ? parce que Louis figurait dans les pièces de Molière et non dans celles de Racine. Ah ! qu’il avait paradé dans les tragédies raciniennes, le tragique lui eût tout pardonné !
Un auteur dramatique seul et un peintre de la nature humaine pouvait percer à jour chez Racine ce sentiment d’homme de théâtre.
Peut-être l’auteur de l’Invasion s’était-il déjà décidé à devenir, — et du premier coup, —