autre, mais plus haut ! Oui, plus haut qu’eux ! le plus haut possible ! Ils ne riraient plus alors, « ceux de l’autre côté ». Ils verraient que les Alpins de France n’ont pas froid aux yeux, qu’ils ont du toupet et du jarret. Ah ! si l’on pouvait !…
Pour ces braves gens exilés là-haut à des altitudes improbables, c’était décidément une obsession, ce drapeau qui suivait, inspectait, espionnait leurs manœuvres. Et l’impression de Deberle, énervé, devenait plus aiguë aussi. Ce drapeau italien, ce tricolore qui se détachait orgueilleusement, joyeux, eût-on dit, sur le banc des glaciers, hissé là pour rappeler à toute heure la présence de l’adversaire aux soldats de France, l’hypnotisait. Il eût voulu l’arracher, le conquérir, le rapporter. Quelle folie ! Mais, du moins, —