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cées, les escalades, les fatigues, la qualité de la chaussure, question vitale pour le soldat, — et ce qu’il fallait éviter : les marches trop rapides, les repas trop lourds, l’eau trop froide.

Galamment, comme des tireurs vantant leurs fleurets avant l’assaut d’armes, Italiens et Français parlaient de leurs hommes, les braves gens dévoués, qui mettaient leur amour-propre à faire bonne figure militaire en ces solitudes où seuls les voyaient les yeux de leurs officiers.

— Ils risqueraient leur peau pour le plaisir d’arriver bons premiers !

— Des bersagliers, disait le capitaine Salvoni, ont accompagné la voiture du Roi au pas de course de Turin jusqu’aux Alpes : mes chasseurs en feraient autant !

— Il y a des acrobates au Cirque