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rien les qualités de nos voisins. C’est, sur la frontière, une fleur de paix que j’ai cueillie, au sommet des Alpes : — ce n’est pas une fleur de sang…

Et il m’a été doux de recevoir d’Italie, sur le coin d’une lettre venue de Florence, ce simple merci :

Mieux vaut une petite parole de l’amant
Que cent de l’ambassadeur !

Val piu una parolina dell’amante
Che cento dell’ambasciatore !

Vieille chanson ! disait l’envoi. Mais, entre les peuples et les êtres, les chansons qui ne vieillissent pas, ce sont les chansons d’amour !


Jules Claretie.


Viroflay, 5 juillet 1894.