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coupable c’est le vent ! dit le capitaine.

Un des soldats murmura :

— Savoir !

— Et maintenant il faut le rattraper, et le replanter, dit Deberle. Ce n’est pas facile !

— On en a bien vu d’autres, — répondit un soldat.

— Voulez-vous que j’y aille, capitaine ? demanda Orthegaray.

— Toi, fit Deberle, tu es un gourmand. Part à tous.

Et il répéta :

— Nous irons ensemble !


Il s’agissait d’arriver à ce gouffre qui paraissait sans fond, attirant comme avec une avidité de vertige. Le capitaine étudia le terrain. On pouvait descendre en traçant des marches dans la neige. Et les soldats taillèrent cet esca-