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soldats. En dirigeant l’enquête, de sa personne, le capitaine mettait fin à la légende qui accusait les Italiens. Et, revenu au campement, il dirait la vérité.

Le lieutenant Bergier offrait à Deberle de l’accompagner. À quoi bon ? La compagnie restait campée sur l’Alpe. Elle repartirait demain. Le capitaine serait revenu dans quelques heures, et la tâche n’était pas difficile. Orthegaray eût pu l’accomplir seul, une seconde fois.

— Seulement, disait Deberle, quand j’aurai vu, de mes yeux vu, et dit ce que j’aurai vu, les hommes me croiront.


Ils étaient visiblement contents, en effet, les hommes, maintenant que le capitaine prenait au sérieux