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Vainement les lieutenants, Deberle lui-même causant avec ses hommes, leur expliquaient que le vent avait été assez fort pour déraciner le tronc d’arbre. Il y en avait bien d’autres, il y en avait assez de branches de sapins cassées, dans le bois, par la bourrasque !…

— Non, non, capitaine, les Italiens ont profité de cette nuit de tempête pour flanquer notre drapeau à terre. Il les gênait trop, le tricolore !

— On ne leur ôtera pas leur idée de la tête, disait Deberle.

Mais où était-il, le drapeau ? Resté, là-haut, au sommet du pic ? On l’apercevrait bien comme une aiguille noire sur la neige. S’ils l’avaient emporté, pris comme un trophée ? Allons donc !… Ils seraient venus en France, alors, la nuit ? Ils au-