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André Theuriet a comparé le talent lumineux de Sandeau à ces belles journées d’été de notre Limousin et du Poitou. Dans toutes les œuvres de ce maître-charmeur, depuis Madame de Somerville jusqu’au Colonel Evrard, il y a, en effet, de la lumière, une harmonie, une séduction. Rien de trop, et tout s’y rencontre. Madeleine, Mademoiselle de la Seiglière, Sacs et Parchemins, la Maison de Penarvan, Jean de Thommeray, autant d’œuvres solides où la virilité est saine, où l’effort et la pose n’apparaissent jamais. Autant d’œuvres vivantes que le théâtre a consacrées. Tout personnage qui peut passer du livre sur les planches et vivre de la vie de la scène a du sang dans les veines.

J’ai conté, à propos de M. Émile Augier, comment Jules Sandeau et lui avaient été amenés à collaborer, à écrire la Chasse au Roman pour le théâtre des Variétés. Sandeau était critique dans la Revue de Paris et il avait là salué l’avènement du maître qui donnait alors la Ciguë[1]

  1. M. H. de la Pommeraye a publié sur Jules Sandeau critique théâtral un feuilleton des plus intéressants dans le journal Paris du 30 avril 1883. Dans un feuilleton du 28 mars, M. de la Pommeraye ajoute,