dans la même mansarde, la chère joie du premier succès.
Lorsque parut la seconde édition de Rose et Blanche, George Sand et Sandeau s’étaient déjà séparés, et Jules Sand, cet auteur d’un seul livre, ce Séraphita-Séraphitus d’un seul rêve, n’existait plus. Jules continuait sa vie dans une solitude ou l’amertume se voilait d’un sourire, et Sand emportant, comme je le disais tout à l’heure, la moitié du nom et peut-être la moitié du cœur du jeune homme, entreprenait, un bâton à la main et le sac sur le dos, ce voyage en Italie que Musset devait illustrer de ses croquis à la plume et payer de son éternel repos.
« Le but de ce pèlerinage, disait alors à George Sand Henri de Latouche, est le plus noble que se puisse proposer un généreux athlète. Briser sa chaîne est la plus belle fin des entreprises humaines. Plus intéressant que le voyageur qui va demander aux Alpes les trésors de leurs entrailles, des richesses aux cours ou des indulgences à la religion de saint Pierre, le but de cette course est la liberté. »
Et Henri de Latouche bénissait presque le pèlerinage de George Sand : « Poursuis ta