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mais il n’oublia pas, a-t-on dit, le sac au dos, qu’il était poète. Pendant le siège, la Lettre du Mobile breton, Plus de sang ! Une Idylle pendant le siège datent de cette époque. En 1874 parurent les Promenades et Intérieurs et le Cahier rouge. « Le poète avait alors, tout en s’occupant d’œuvres plus importantes, l’habitude d’ouvrir à ses heures un mince cahier rouge qui traînait toujours sur sa table de travail et de se délasser en y jetant quelques poésies fugitives. Réunies et publiées sous ce titre : le Cahier rouge, ces poésies, empreintes de « ce spleen qui est au fond du cœur de « presque tous les poètes modernes », avaient précédé immédiatement Olivier[1]. »

Mais, encore une fois, ce spleen est souriant et indulgent chez Coppée. Il se trouve satisfait et bien payé de la vie, on vient de le voir par ses confidences. Il travaille beaucoup. « L’existence du poète se compose de rêve et de papiers noircis. » Il fut, aux mauvais jours, le débiteur du bon Lemerre ; maintenant il est souvent son créancier.

Nommé par l’intervention de la princesse Mathilde, en 70, avant la guerre, bibliothécaire

  1. A. Chennevière.