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bliées par Coppée de 1864 à 1872 : le Reliquaire, les Intimités, les Humbles, et ces poésies dramatiques, si rapidement devenues populaires, ces récits poignants et supérieurs, la Bénédiction, la Grève des Forgerons, la Lettre du mobile breton et les pièces écrites pendant le siège. Avec les pages intitulées Promenades et Intérieurs, d’un sentiment si profond et si juste, pénétrant, sincère, — c’est peut-être là ce que le poète du Passant a écrit de plus achevé, de plus personnel.

On aime à relire, en cette édition magistrale, ces vers qui chantent depuis longtemps dans les mémoires. Boilvin a signé là des eaux-fortes exquises, très variées, d’un naturalisme très simple, comme lorsqu’il illustre le Banc ou la Nourrice, et d’une tournure fine ou fière, comme dans ses gravures de la Grève et du Fils des armures. Coppée a été bien compris et admirablement traduit.

Sa poésie très moderne, d’une intensité de sensations tout à fait particulière, émue, repliée, parisienne par les souvenirs, les énervements, la grâce souffrante et irrésistible, était bien faite, au surplus, pour inspirer un artiste très contemporain dans sa façon de voir. Elle est cou-