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il lui-même ; je tombe malade : une pneumonie dont j’avais souffert plusieurs années et qui a assombri ma fin de jeunesse. D’ailleurs, j’avais été trop privé d’abord : ça tue, le désir. »

Il suffirait de citer maintenant les volumes et les drames qui ont succédé au Passant pour rappeler aux lecteurs une séduction, un charme, un cher souvenir : les Poèmes modernes, le Cahier rouge, Olivier, les Humbles, les Récits et les Élégies, Deux Douleurs, l’Abandonnée, le Rendez-vous, le Luthier de Crémone, le Trésor, Madame de Maintenon, — d’abord écrite sous le titre du Psautier, — enfin après Une Idylle pendant le siège, ces Contes en prose qui composent déjà deux volumes et qui, unissant l’émotion profonde à une singulière netteté de style, font parfois songer à une sorte de Mérimée attendri. Un journaliste d’un vrai talent, critique très pénétrant et chercheur érudit, M. Ed. Drumont, caractérisait naguère le talent de Coppée et cherchait surtout la dominante du poète dans le recueil intitulé les Humbles :

« Les Humbles, disait-il, indiquaient un changement profond dans la manière de l’écrivain. Faut-il voir là,