quement joyeux échangés là, dans le cher laisser-aller d’une réception sans fracas, à cœur ouvert ! Vrai nid de poète que cette maison de Coppée, où l’auteur des Intimités et du Reliquaire apparaît souriant, heureux, à côté de sa sœur qu’il adore, qui l’a toujours couvé d’une affection maternelle, entre ses livres, des tableaux d’amis et le jardinet fleuri où, du rez-de-chaussée, on descend par quelques marches à peine.
Logis de poète-artiste, et j’ajouterai de poète parisien. François Coppée est, en effet, un Parisien de Paris, né en 1842, à Paris, de parents nés à Paris eux-mêmes, chose rare. Si l’on remontait pourtant au grand-père paternel, le nom Coppée serait belge. Il paraît qu’à Mons et aux environs tout le monde s’appelle Coppée. C’est « du vieil françois » ; cela signifie « coupée : une coupée de bois. N’importe, le nom est joli, sonne bien, rime richement avec épée, mot sublime. Il y a un Coppée de Mons — le parent du poète peut-être ? — qui est fort riche, a une écurie célèbre, fait courir. Il signe F. Coppée, et d’aucuns prennent l’auteur du Passant pour un sportman, quand il n’a dans son écurie d’autre cheval que Pégase (vieux style).