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ver un jeune homme enfermé dans ce milieu étroit et y étouffant comme en une prison. Il y a dans ce livre l’histoire d’un dinde mangé un vendredi chez la dévote Mme Bèche, malgré la dévotion d’une certaine Mme Saint-Clément et de l’abbé Plaisant, qui est une histoire tout à fait jolie et un petit tableau d’intérieur d’une vérité criante.

Le ton de ce premier et unique roman de M. Eugène Labiche est fin et souriant, d’une ironie très visible, mais déjà bonhomme, comme tout ce qui sortira de la plume de l’écrivain dramatique. Il y a, dans cette Clef des champs, des dialogues fort drôles, des discussions dans la cuisine, à propos d’une volaille, des détails pris sur le vif même et qui annoncent déjà la Poudre aux yeux et les Petites Mains. Pourquoi, après ce roman, délaissé pour la scène, et qui est fort joli, M. Labiche ne revint-il plus au livre ? Je l’ignore. Il annonçait pourtant alors comme sous presse trois autres romans à la fois :

Si Jeunesse savait, 2 vol.  in-8o ;
Le Curé de Pomponne, 2 vol.  in-8o ;
Et les Aventures d’Alcibiade, premier cabotin de France, 2 vol. in-8o.