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au lieu de l’étudier ici, aurais-je mieux fait de lui demander à lui-même une de ces confidences à bâtons rompus, comme il en donnait une, certain jour, à une publication disparue, le Musée des Deux-Mondes, où je retrouve sur son cabinet de travail et ses façons mêmes de travailler des indiscrétions précieuses :

« Ce que tu appelles mon cabinet de travail est encombré de telle façon que je passe un ou deux jours par mois à y mettre de l’ordre, et ce n’est pas la moindre de mes occupations ; mais aussi je profite souvent de cette occasion pour changer les meubles et les tableaux de place, ce qui faisait dire un jour à mon ami Charles Marchal : « Celui qui t’empêcherait de décrocher tes tableaux et de déranger tes meubles serait un misérable. »

« La vérité est qu’au milieu du travail le plus sérieux et le plus important, si je m’aperçois qu’un bahut ou un buste, ou une toile n’est pas placé comme il faudrait qu’il le fût pour l’harmonie des couleurs ou des lignes, je quitte mon travail et j’opère le changement ; quand je suis assez fort pour le faire tout seul, je retrousse mes manches, et ce n’est pas long ; si je ne suis pas assez fort, j’appelle un