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de la marche qu'elle a suivie et de ses résultats, et ces rapprochemens sont caractéristiques pour l’histoire de ses variations.

La seconde partie du quatrième volume contiendra, dans l’ordre alphabétique, tous les artistes de l’antiquité jusqu’à la fin du VIe siècle de notre ère. Les derniers temps n’en offrent qu’un très-petit nombre, et ce ne sont que comme des feux légers qui luisent à peine çà et là au milieu des ténèbres qui se répandaient de toutes parts sur les pays où les arts avaient jeté le plus vif éclat, et où ils tombèrent, pendant si longtemps, dans un sommeil presque léthargique, que les génies de la peinture et de la sculpture eurent tant de peine à secouer. Tous les ouvrages d’artistes et d’époques connus ayant été mentionnés dans le tableau chronologique, la table alphabétique n’offrira que l'indication des passages principaux des auteurs où l’on peut puiser des renseignemens sur ces productions ; mais elle fera connaître les ouvrages des artistes dont on ignore la date et qui ne se prêtent pas à un classement chronologique.

La gravure sur pierres fines ou la glyptique est une des branches de la sculpture, et l’on peut dire que ses charmantes productions en camées et en intailles, ou du moins les empreintes de ces intailles, ne sont que des bas-reliefs en miniature. J’en parle avec assez de détails pour faire connaître le travail délicat de ses procédés, dont peu de personnes sont au fait. J’ai eu aussi le soin de faire connaître toutes les pierres gravées qui portent le nom de leur auteur, en indiquant celles qui laissent quelque doute sur leur authenticité. Ce travail est précédé d’une petite bibliothèque dactyliographique des écrivains modernes qui ont écrit sur les pierres gravées ou qui en ont publié des recueils, dont je cherche à apprécier les divers degrés de mérite. Parmi les monumens des arts de l'antiquité, ceux de la glyptique sont certainement les plus nombreux, les plus brillans et les plus solides, et peut-être aussi sont ce ceux qui présentent le plus d'intérêt par leur durée, leur variété et par la pureté de leur dessin, de même que par la multiplicité des sujets mythologiques et historiques qu'ils fournissent à l'étude. Il est bien à regretter que ce bel art, cultivé avec tant d'honneur dès la haute antiquité, et qui a produit en France une foule de pierres dignes d'être mises à côté de celles des anciens, soit aujourd'hui si négligé, et que, ne servant pour ainsi dire qu'à des [LI]