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IX


Lorsqu’en 71, les Communards abattaient l’Empire au cri de : Vive la Commune ! leur cri dut faire tressaillir des ombres endormies qui jadis s’étaient dressées à ce premier appel de la Cité acclamant sa liberté.

Jacques Bonhomme somnolait encore, que depuis deux siècles, à la clameur de : Commune ! Commune ! surgissaient du pavé les chartes de bourgeoisie accordant juridiction et régence sur les biens communaux.

Ce ne furent point les manants des villes qui, pour se trouver moins durement traités que ceux des champs, n’en menaient pas moins grise vie, qui profitèrent le mieux de ces soulèvements. Si, en quelques endroits l’insurrection populaire devint une irrésistible force, en maints lieux, le Droit communal fut payé à poids d’argent par des bourgeois qui l’achetèrent aux seigneurs partant à la Croisade.

Mais tandis que les Jacques paysans portaient plus lourde croix de redevances dont ils se rachetaient, les Jacques des cités n’obtenaient le titre de bourgeois qu’à posséder mobilier, acquitter certaines taxes et se trouver agréés du corps des bourgeois. Ceux-ci, devenant bourgeois du roy

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