Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.

casse-tête américain. Il y eut une lutte désespérée. Mary Law tomba : elle était morte.

Le crime fit grand bruit. Bulck craignit que les soupçons ne tombassent un jour sur lui et qu’il ne pût fournir un alibi. Étant retourné à Evan avec sa femme, il apprit incidemment que son épouse avait été aimée en secret par le jeune Albert Lelong. Il résolut de tirer profit de cette idylle. Il avait appris, à Oxford, à magnétiser. Il suggestionna le jeune soupirant. On sait le reste.

Poussé par son audace habituelle, Bulck profita de certain soir où sa présence chez son beau-père n’avait pas été remarquée pour assommer le vieillard. Après les coups d’audace, l’adresse prudente chez lui reprenait le dessus. Il fallait porter au compte du jeune Lelong ce nouveau crime. Il repartit pour Evan, décidé à faire d’une pierre deux coups. En effet, il profita de la circonstance pour commander au jeune Lelong de tuer sa femme. La police aurait fait des enquêtes, on aurait appris que Lelong avait aimé naguère Jane Law et tout se fut expliqué : drame passionnel.

Et voilà, conclut Sagan, toute l’histoire. L’assassin peut dire que sa destinée n’a tenu qu’à un cheveu ! Il n’avait pas prévu, en vidant la malle rouge où il avait caché sa