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Mauge. Cette femme était surveillée nuit et jour par des policiers habiles, qui s’étaient installés dans la maison et avaient pratiqué des trous dans les murs. Rien de ce qui se passait chez Mme  X… ne leur échappait.

M. Bulck aimait sa maîtresse et devait l’épouser après la mort de sa femme. Il lui avait permis d’héberger son frère. Celui-ci vivait en parasite. M. Bulck se sentait menacé ; pour détourner tous les soupçons, il avait prié son futur beau-frère de revêtir son déguisement et d’attendre, en auto, dans la rue Mauge, le moment où il le verrait arrêté devant sa maison en compagnie du détective Sagan. Dès qu’il nous apercevrait, il devait donner l’ordre au chauffeur de partir à toute vitesse, pour nous dépister.

— Mais comment, demanda le juge d’instruction, que le récit de mon ami intéressait fort, acquîtes-vous la certitude que M. Bulck et le magnétiseur ne faisaient qu’un seul homme ?

— J’acquis cette certitude en découvrant le secret de la malle rouge qui est, en quelque sorte le pivot de cette mystérieuse affaire. Cette malle, je l’avais remarquée, bien qu’elle semblât oubliée dans le coin d’une mansarde de M. Bulck. J’y avais découvert des traces de doigts gantés ; je l’examinai et constatai qu’elle ne s’ouvrait,