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— Nous allons sortir d’ici, sans bruit ; vous refermerez derrière nous la porte à clef. Vous resterez ici jusqu’au moment où vous entendrez un coup de sifflet. L’un de vous se couchera sur mon lit. L’autre se tiendra assis à l’écart. Et surtout pas de bruit, ni de lumière !… Silence !…

Sagan se tourna vers moi :

— Vous, mon ami, vous allez me suivre. Comme ici, deux hommes sont dans votre chambre, la porte est fermée à clef…, à l’intérieur, bien entendu. Écoutez-moi bien, afin de suivre mes instructions à la lettre. Vous allez enlever vos bottines, afin que le bruit de vos pas soit étouffé. Vous me suivrez. Nous allons monter et pénétrer dans la chambre où Albert Lelong vient de s’endormir… Il ne faut pas qu’il nous entende. J’ai étudié la chambre : il y a une tenture à gauche du lit ; vous vous dissimulerez derrière. Un commutateur électrique se trouve à portée de la main : dès que vous entendrez mon coup de sifflet, vous éclairerez la chambre. En attendant, vous observerez le plus strict silence et l’immobilité la plus complète. La chambre qu’occupe Albert Lelong a deux portes : la porte ouvrant sur le corridor et par laquelle il a pénétré ; puis une porte condamnée qui se trouve en face du lit. Entre minuit et une heure du matin, cette dernière porte s’ouvrira silencieusement, une ombre apparaîtra ; ce sera l’assassin, ou si vous préférez, l’homme mystérieux…

— Ah !… mais comment savez-vous ?…

— Taisez-vous, curieux ! qu’il vous suffise de savoir que l’assassin viendra parce qu’il