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jeune Jane Law l’accepta. Épouse, elle fit son possible pour oublier l’idylle et ensevelir son amour d’enfant au plus profond de son cœur. J’ai pris des renseignements : Mme  Bulck fut toujours une épouse irréprochable.

— Ce qui est curieux, c’est que le jeune Lelong se soit accusé d’être précisément l’assassin de la sœur de celle qu’il aimait.

— Oui, c’est curieux ; mais tout est étrange, n’est-il pas vrai, dans l’affaire qui nous occupe. Tout s’expliquera pourtant très simplement. Il suffit de coordonner les faits et de déduire… Le magnétiseur, votre homme mystérieux, savait très bien ce qu’il faisait.

— Eh ! quel rapport ?…

— Vous le saurez tantôt… L’heure suprême va sonner… Nous sommes à la fin du mystère.


L’HOMME MYSTÉRIEUX DÉMASQUÉ.


Onze heures sonnèrent…

Il y avait trente minutes environ qu’Albert Lelong venait de se retirer dans la chambre qui lui était réservée au second étage.

— Le moment est venu ! me dit Sagan, d’une voix si basse que je comprenais à peine ses paroles.

Il se dirigea vers la porte, l’entr’ouvrit doucement et, après avoir écouté attentivement si aucun bruit ne troublait la maison, il la referma. Puis, toujours avec des gestes rapides, précis et silencieux, il alla ouvrir une garde-robe : deux ombres humaines en sortirent. C’étaient deux policiers.

Il leur glissa à l’oreille :