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La jeune et charmante Mme Bulck se rétablissait peu à peu ; désormais, on pouvait considérer que tout danger de mort était écarté.

Elle avait pu subir déjà deux interrogatoires. Mais aucune lumière n’avait été faite sur le mystérieux drame dont elle avait été la victime. Mme Bulck avait déclaré qu’elle avait été réveillée par un bruit soudain. Au même instant, elle avait ressenti une douleur aiguë entre les deux seins : une main invisible venait de la poignarder. Elle avait perdu connaissance… et c’était tout.

Quant à M. Bulck, il était sur pied. Lui non plus n’avait pu fournir de nouvelles lumières à l’instruction. Comme sa femme, il avait été frappé par une main invisible et il ne parvenait pas à s’expliquer la façon dont le crime pouvait avoir été commis.

Les deux témoins du drame n’ajoutaient rien à ces dépositions. Pas plus que M. Bulck, je ne m’expliquais le crime et mon ami Sagan s’enfermait dans un mutisme absolu.

Le lendemain de l’ouverture de la fameuse malle, le détective me pria de l’accompagner en ville.

Nous passâmes à la mairie. Mon ami se fit conduire au bureau de l’état-civil.

— J’ai quelques renseignements à prendre, me dit-il. Ces renseignements, un employé les lui fournit. Ils consistaient à connaître l’état-civil de nos hôtes.

Sagan nota sous mes yeux :

« William Bulck, né le 22 mars 1880.
xxx « Jane Law, épouse W. Bulck, née le 3 juin 1889. »

— Comptez-vous tirer profit de ces renseignements ? demandai-je, chemin faisant.