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Sagan me regarda sérieusement :

— Pourquoi riez-vous ?

— Mais…, fis-je, étonné de sa question, cette découverte…, ce néant ?…

— Et puis, quoi ?

— Avouez que c’était un peu inattendu.

Mon ami plongea son regard sévère dans mes yeux et répondit par ces paroles surprenantes :

C’était précisément ce que je comptais trouver dans cette malle.

— Et c’est là votre secret ? fis-je avec une ironie amicale.

Il me répondit, toujours calme :

— C’est là le secret, le secret est dans cette malle vide

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Une minute s’écoula dans le silence. Mon ami examinait toujours l’intérieur de la malle comme si décidément il voulait y trouver une chose invisible.

Enfin, il se redressa, brandissant triomphalement, entre le pouce et l’index un poil ou un fil, quelque chose de quasi invisible.

— Et tenez, dit-il, achevant sa pensée, je trouve plus encore que je n’espérais découvrir.

Et il me colla sous le nez sa trouvaille.

— Qu’est-cela ? fis-je étonné, en me demandant si, par ressentiment, mon ami ne voulait pas se jouer de moi. Mais Sagan me répondit, sans se départir de son calme imperturbable.

— C’est le fil de l’énigme !…