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Pendant plus d’une heure, l’ouvrier travailla, cherchant, tâtonnant silencieusement. Nous l’observions patiemment.

— Enfin ! Ça y est ! dit l’homme.

Nous entendîmes un déclic.

Voici le secret, ajouta le serrurier. Et il nous montra quatre chiffres :

0881.

Mon ami s’approcha sans rien dire.

Il examina les chiffres

J’attendais derrière lui, l’œil avide, la respiration suspendue. Les paroles du détective avaient excité au plus haut point ma curiosité : « Cette malle rouge contient tout le secret des crimes. » Il y a des minutes qui valent des siècles et l’impatience qui grandissait en moi me suffoquait littéralement. Qu’allions-nous découvrir dans cette fameuse malle rouge dont mon ami ne m’avait pas encore parlé, mais dont il devait, depuis longtemps déjà sans doute, connaître l’existence ?

Oui, que contenait-elle, cette malle inconnue ? Des papiers mystérieux ? Des documents révélateurs ? Un cadavre coupé en morceaux ?

Mon imagination évoquait tout un monde d’étranges trouvailles.

Enfin, Sagan souleva le couvercle et je plongeai avidement mon regard dans l’intérieur du coffre. Je poussai un cri d’étonnement. Ma surprise dépassait, en effet, toute mon attente, car ce que je venais de constater était précisément la chose la plus inattendue du monde : la malle était vide !

Et, soudain, devant ce vide absolu, je me remémorai les paroles de mon ami et un fou rire s’empara de moi…