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Sagan ouvrit doucement la porte et entra, devant nous. Il examina le plancher, l’ouverture de la lucarne recouverte d’une légère couche de poussière, les objets environnants. Puis il nous fit signe de le suivre.

Il se dirigea vers une malle de voyage peinte en rouge, qui semblait avoir été oubliée dans un coin, au milieu de différents paniers et de caisses.

— Cette malle rouge, me glissa-t-il dans l’oreille, contient tout le secret des crimes.

Mon ami s’était tourné vers l’ouvrier. Il lui montra que la malle rouge possédait — tout comme les coffres-forts — une serrure à secret et qu’elle ne s’ouvrait que lorsqu’on connaissait le secret qui était enfermé, non point dans des lettres, mais dans des chiffres.

— Ce secret, dit mon ami, je crois le connaître, mais je n’ai pu trouver de clef permettant d’ouvrir la malle sans détériorer la serrure.

L’ouvrier s’accroupit et examina attentivement le meuble.

— Je vois ce que c’est, dit-il enfin. C’est une de ces malles comme on en faisait il y a vingt ans.

— Pourrez-vous l’ouvrir sans l’endommager ?

— Certainement, je connais ce genre d’ouvrage. Voudriez-vous me dire le secret des chiffres ?

— Non, je désirerais que votre travail me donnât une confirmation. Pourriez-vous chercher vous-même ce secret !

— Oui, mais il me faudra du temps.

— Prenez-le.