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frappé et avait disparu, alors que rien n’expliquait la façon dont il avait pu fuir.

Par le plafond, c’était impossible ! Par le plancher de même ; par les murs, par les fenêtres, impossible, matériellement impossible ! La chambre avait été examinée de fond en comble par Sagan. Aucune cachette ne pouvait être dissimulée, aucun passage secret ne pouvait exister.

Je savais quelles précautions avait prises mon ami ; rien, du reste, n’échappait à ses investigations.

— L’assassin a disparu ! répétais-je dans un étonnement affolé !

Alors seulement Sagan parut m’entendre :

— Peut-être, dit-il, a-t-il laissé une trace de son passage.

Il tira une loupe de sa poche et il examina longuement la garde du poignard, espérant y découvrir la trace des doigts que le criminel eût dû y laisser.

Je m’étais avancé et questionnais mon ami du regard.

Il me regarda et secoua la tête en murmurant :

La garde du poignard ne porte aucune trace de doigts.

La foudre en tombant devant moi ne m’eût pas plus ébranlé…


UNE NOUVELLE NUIT TRAGIQUE.


Mme  Bulck était plongée dans le coma.

Deux médecins, appelés d’urgence, ne purent se prononcer sur son sort : la blessure était extrêmement grave, sinon mortelle.

Les deux praticiens n’osaient se prononcer encore et la journée se passa dans l’incertitude.