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samedi à dimanche, M. Bulck subira le même sort.

« Ainsi avons-nous décidé,

« La Main Noire. »

Ayant terminé la lecture de cette lettre, Sagan prit son portefeuille, l’ouvrit et en tira une lettre.

Il confronta les deux écritures.

— Voyez, me dit-il, voici une lettre que m’adressa naguère Albert Lelong ; l’écriture est absolument identique à celle de la prétendue « Main Noire ».

— C’est extraordinaire.

— D’autant plus extraordinaire que je persiste à croire que Lelong, bien qu’ayant écrit cette lettre, est innocent.

Sagan s’était tourné vers nos hôtes :

— Il importe, dit-il, de prendre toutes les précautions nécessaires pour conjurer le péril qui vous menace. L’assassin inconnu doit être près de nous. Qui est-il ? Là est la question. Il faut avant tout éloigner tous vos serviteurs. Je les remplacerai par des policiers…

— L’idée est excellente, fit M. Bulck.

Ainsi fut fait.

Le jour même, le valet, la femme de chambre et la cuisinière étaient congédiés pour huit jours.

Sagan était allé trouver le commissaire de police, qui avait mis à sa disposition trois hommes sûrs.

Le tragique soir du jeudi arriva.

À dix heures, M. et Mme  Bulck se retirèrent dans leur chambre commune, où étaient disposés deux lits jumeaux. Sagan voulut prendre toutes les précautions nécessaires. Il inspecta minutieusement la cham-