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— J’ai relevé des traces qui me permettent d’établir que l’homme mystérieux s’est introduit à plusieurs reprises déjà dans la maison.

— Par où entre-t-il ?

— J’ai relevé les traces dont je vous parle dans la mansarde.

— Il viendrait donc de la maison voisine ?

— Les chambres qu’il occupait sont adroitement surveillées par la police.

— Ce qui fait supposer qu’il viendrait d’une autre maison.

— À partir de ce matin, les autres maisons voisines sont surveillées. Il ne nous reste plus qu’à attendre.

— Quelles sont vos hypothèses, mon ami ?

— J’attends de nouveaux faits pour les établir.

— Et le jeune Lelong, qu’est-il devenu ? demandai-je à Sagan.

— Je l’ai mis hors d’état de nuire. La police le surveille et l’empêche de bouger.

Les nouveaux faits dont avait parlé Sagan ne tardèrent pas à se manifester. La nuit suivante, nous fûmes réveillés par des cris affolés qui partaient de la chambre qu’occupaient les époux Bulck. Nous étions prêts pour prévenir toute alerte.

Un instant après, nous étions devant la chambre d’où partaient les cris.

Nous frappâmes. La porte s’ouvrit. M. et Mme Bulck apparurent sur le seuil en toilette de nuit.

— Que se passe-t-il ? demanda Sagan.

— J’étais endormie, nous dit Mme Bulck, lorsque je fus soudain réveillée par un bruit sourd, par un frôlement léger sur le parquet. J’entr’ouvris les yeux : à ce moment, je vis distinctement dans la clarté de la