Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Avec plaisir, Monsieur.

— Toute votre famille est Anglaise, Madame ?

— Oui, Monsieur, nous sommes tous Anglais, ainsi que mon mari. Nous habitions Londres ; mais nous sommes venus souvent en France avant la mort de mon père et de ma sœur.

— Votre mère était morte, Madame ?

— Oui, Monsieur.

— De mort… naturelle ?

— Oui, elle mourut en donnant le jour à ma sœur Mary, de deux ans plus jeune que moi.

— Il y a longtemps que vous habitez Rouen ?

— Deux mois, Monsieur ; mon état de santé assez précaire a décidé mon mari à s’installer sur le continent.

— Vous ne vous connaissez aucun ennemi, m’avez-vous dit.

— Aucun, Monsieur, je le répète.

— Vous n’avez aucun indice permettant de rechercher le ou les assassins ?

— Aucun, hélas ! Monsieur.

Sagan réfléchit durant plusieurs minutes.

— Ces crimes sont vraiment mystérieux, dit-il enfin. Je ne vois qu’un moyen, pour l’instant, de trouver le criminel. Celui-ci, en effet, tout le fait présumer, cherche à nuire à votre famille. Il conviendrait donc que nous veillions sur vous. Pour ce faire, il serait indispensable que vous nous permettiez d’habiter sous votre toit et que vous nous réserviez une chambre pour mon ami et pour moi.