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enchantée de la mission que vous vous êtes imposée de retrouver enfin le meurtrier de sa malheureuse sœur et, peut-être, du même coup, celui de mon beau-père, M. John Law.

— M. John Law est mort assassiné ? demanda mon ami.

— Oui, et dans des circonstances analogues à celles du mystérieux drame d’Evan. Mon beau-père fut trouvé assommé d’un coup de marteau, croit-on, dans son cabinet de travail. Ma femme pourra, à ce sujet, vous fournir des renseignements précis sur cette triste affaire.

M. Bulck sonna et pria son épouse de le rejoindre au salon.

Quelques instants après, une jeune femme, très gracieuse, toute blonde, entra dans la chambre. M. Bulck nous présenta. Comme son mari, la jeune femme nous accueillit avec empressement. Le nom du détective ne lui était pas inconnu et elle dit son espoir de voir enfin livrés à la justice le ou les assassins de sa sœur et de son père.

Celui-ci, comme l’avait dit M. Bulck, avait été trouvé assommé dans son cabinet de travail ; on ne lui connaissait pas d’ennemis et toutes les recherches faites pour retrouver les coupables étaient restées sans résultat. Drame absolument analogue à celui d’Evan.

— Le vol n’était pas non plus le mobile du crime ? demanda mon ami.

— Non. Aucune valeur, aucune pièce d’argent même ne fut prise.

— Étrange crime, remarqua Sagan. Me permettez-vous, Madame, de vous poser quelques questions ?