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— Nous le tenons, je crois, me dit-il.

L’étranger s’était penché à la fenêtre et tâchait de distinguer nos ombres dans la nuit.

— Que me voulez-vous ? demanda-t-il.

Le commissaire fit les sommations d’usage.

— Je vais vous ouvrir, répondit la voix de l’inconnu.

La fenêtre se referma.

Nous attendîmes une minute, deux minutes, trois…

— Hâtons-nous, s’écria Sagan, il faut entrer avant que l’oiseau ne s’envole.

Il ouvrit la porte au moyen de son passe-partout et, tous, nous franchîmes le seuil. Une dernière fois, le commissaire recommanda aux trois policiers qui veillaient à l’extérieur de faire bonne garde. Nous visitâmes d’abord méthodiquement les places du rez-de-chaussée ; puis nous montâmes à l’étage sans trouver l’hôte. Nous gagnâmes les combles, le commissaire inspecta le toit, vainement…

L’étranger avait disparu.

Par où avait-il fui ? Nous n’aurions pu le dire.

Sagan inspectait toutes les places, examinait toutes les murailles à la lueur d’une lampe électrique. Rien, il ne découvrait aucune issue, aucune cachette qui eût pu livrer passage au mystérieux étranger.

L’aube nous trouva dans nos recherches.

Mais nous eûmes beau continuer nos investigations. Nous dûmes nous rendre à l’évidence : l’inconnu avait disparu de la façon la plus mystérieuse, sans laisser la moindre trace de son passage.