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Mon ami se tut et nous marchâmes silencieusement dans la nuit.

Une demi-heure plus tard, nous arrivions devant le bureau de police d’Evan, où mon ami, après s’être fait connaître, demanda le commissaire de police. Celui-ci, prévenu en hâte, vint à mon ami, dont la réputation lui était connue de longue date.

Sagan lui exposa le but de sa visite.

Le commissaire s’empressa aussitôt d’acquiescer à son désir : quelques instants après, il était prêt à nous accompagner avec quatre de ses hommes.

— Nous aurions pu agir seuls, me confia mon ami ; c’eût été plus prudent et nous n’eussions pas perdu de temps, mais il était préférable d’agir régulièrement…

Nous refîmes le chemin que Sagan et moi avions fait deux fois déjà en une nuit.

Bientôt, nous nous trouvâmes à nouveau devant l’habitation isolée du mystérieux vieillard.

Le détective s’adressa, au commissaire :

— Il convient ici, me semble-t-il, de prendre des précautions. L’étranger pourrait fuir à la première alerte. Je crois qu’il serait bon de placer trois hommes autour de la maison.

Le commissaire, aussitôt, donna un ordre à ses hommes, puis, se dirigeant vers l’entrée, il sonna.

Une fenêtre de l’étage s’ouvrit quelques instants après et mon ami poussa un soupir de contentement en voyant apparaître la tête du vieillard que nous avions vu une heure plus tôt.