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d’Evan.

— Non, non, gémit Lelong.

— Vous l’avez tuée, vous dis-je.

Le jeune homme finit par acquiescer :

— Oui, je l’ai tuée.

— Vous avez tué le vieux John Law…

— Oui, je l’ai tué.

— Et vous continuerez à tuer les personnes que je vous indiquerai…

— Non, non, je ne veux pas…

— Je le veux…, vous les tuerez.

Une fois de plus, la volonté du jeune homme parut succomber sous une force inconnue.

— Oui, je les tuerai, répondit-il.

— Bien, continua l’inconnu. Maintenant, vous allez rentrer chez vous, sans bruit. Vous devez oublier cette visite de ce soir ; mais samedi matin vous partirez pour Rouen, sans avertir personne. À 1 heure de l’après-midi, vous serez dans la gare de Rouen.

— J’y serai.

— Vous saurez alors ce que vous devrez faire. Allez… maintenant rentrez chez vous.

Nous vîmes le jeune Albert Lelong se lever. L’inconnu le suivit. Nous les entendîmes descendre tous deux l’escalier ; puis la porte de la rue se referma. L’étranger