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— Attention ! me dit Sagan

Nous observâmes la façade de la maison. Deux fenêtres venaient de s’illuminer au premier étage.

Par instants, nous voyions s’y dessiner une silhouette humaine, dont les gestes projetaient des ombres fantastiques sur les rideaux transparents.

Mon ami observait en silence.

— Il faut que je sache ce qui se passe là, dit-il tout à coup. Me suivez-vous, Darcy ?

Nous nous avançâmes dans l’ombre. Sagan avait tiré de sa poche le passe-partout, qui ne le quittait jamais. Après quelques essais infructueux, la porte finit par s’ouvrir silencieusement sous la poussée de mon ami.

— Doucement, Darcy, me recommanda-t-il. Suivez-moi sans bruit.

Et il me prit par la main, pour me guider.

Nous gravîmes l’escalier. Sagan s’arrêta devant une porte dont la serrure laissait filtrer un réseau de clarté. Il se pencha et, à plusieurs reprises, il regarda et écouta par le trou de la serrure.

Puis soudain il se redressa et je l’entendis murmurer :

— Étrange… étrange… Je crois que je tiens le mot de l’énigme. Suivez-moi, mon ami, je pense que nous verrons mieux en pénétrant dans la chambre voisine.

Sagan ne s’était pas trompé. Ayant, grâce au concours du passe-partout, pénétré