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vitre n’était brisée, le store était baissé ; au surplus, les barreaux qui la garnissaient n’eussent point permis à un homme de pénétrer dans la chambre.

La porte avait été fermée à clef à l’intérieur et la clef était restée dans la serrure. On n’eut donc pu s’introduire au moyen d’un passepartout. Les murs étaient épais et l’on acquit la certitude qu’ils ne cachaient pas de passages secrets. Enfin la chambre ne possédait pas, comme dans les contes policiers, de cheminée ayant pu livrer passage à quelqu’un venant du dehors.

Dans ces conditions, il était impossible d’expliquer comment on eut pu s’introduire dans cette chambre close et poignarder la jeune fille.

Un médecin appelé d’urgence constata que la blessure n’était heureusement pas grave. L’arme, quoique projetée avec violence, n’avait entamé, que légèrement l’épaule droite et produit une luxation de la clavicule. Cependant, l’épanchement du sang avait fort affaibli la victime qui ne put fournir que quelques jours après, à la police, des renseignements sur les tragiques événements que nous venons de raconter.

Son récit n’apporta aucun éclaircissement ni aucune indication permettant de guider les recherches judiciaires. Le mystère le plus profond continua de planer sur cet attentat inexpliquable.