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nal officiel paraissait sous le nom de Journal officiel de la Commune de Paris et contenait trois décrets par lesquels le gouvernement de l’Hôtel-de-Ville faisait, dès ses premiers pas, appel aux appétits brutaux de ses adhérents ».

Et à l’appui de son appréciation, il cite les trois décrets.

Voilà qui est entendu, M. le rapporteur a dit, la commission a approuvé, c’est comme si le notaire y avait passé. Les pauvres gens qui n’ont pas tous les jours un morceau de pain à se mettre sous la dent ont des appétits brutaux !

Mais ce qu’il y a de curieux et de regrettable à constater, c’est que leurs appétits brutaux ne les poussent pas, ce qui serait logique cependant, à flanquer quelques bons coups de dents à ceux qui les empêchent de manger à leur faim.

Il y a donc, c’est la commission d’enquête qui le déclare, des appétits distingués.

Eh bien oui, la commission a raison ! et c’est parce qu’il en est réellement ainsi, qu’un tas de fainéants vivent grassement à rien faire, pendant que d’autres ont la bonhomie de piocher comme des nègres pour les nourrir.

Au point de vue matériel, qu’entend-on par avoir des appétits distingués ? Oh ! c’est bien simple et c’est surtout à la portée de tous : Aimer tout ce que le génie humain, tout ce que le travail obstiné de l’homme fait produire de meilleur à la nature ; c’est préférer à la piquette d’Argenteuil et aux vins frelatés, les vins généreux, réconfortants du Bordelais et de la belle Bourgogne ; c’est préférer à