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lement de l’imbécillité de leur part : C’est, avant tout, de la scélératesse.

Le peuple n’est pour eux qu’un troupeau bon à tondre et à saigner. Et comme ils sont trop lâches pour faire eux-mêmes cette opération, il leur faut encore des bourreaux qu’ils prennent dans les rangs mêmes de leurs victimes.

Ah ! il faut reconnaître, et je l’écris en soupirant, que la scélératesse de ces gens-là n’a d’égale que la résignation du peuple.

Celui-ci se croit-il donc marqué, en entrant dans la vie, du signe des réprouvés et fatalement condamné à courber l’échine sans même avoir le droit d’exiger sa pâture de chaque jour ?

Les autres croient-ils donc descendre en ligne directe de quelque race supérieure et tenir d’une divinité quelconque des droits exceptionnels à toutes les jouissances terrestres ?

Que ce peuple est naïf et que les autres sont grotesques !

Qu’il serait temps de les rappeler à la réalité en exigeant d’eux une somme de travail en échange de leur ration quotidienne.

Il y a trop longtemps qu’on les tolère, ces dévore-tout ! Il ne serait pas mauvais qu’on les envoyât, comme les camarades, travailler dans les champs par 25 ou 30 degrés de chaleur, ou extraire du charbon à trois ou quatre cents pieds sous terre : ça leur assouplirait un peu les reins et en même temps le caractère. En un mot, ça leur apprendrait à vivre.

Il faut qu’ils en prennent leur parti, nous ne